Finies les coupes rases dans l’aide sociale !

La modification de la loi sur l’aide sociale prévoit de nouvelles coupes pour les personnes les plus démunies de la société. Le PS du canton de Berne refuse toutes baisses et durcissements ; il demande à la place que les investissements dans la lutte contre la pauvreté s’intensifient. Le PS exige en outre un office de médiation pour l’aide sociale.

Le PS du canton de Berne est déçu par les modifications prévues de la loi sur l’aide sociale. A la demande de la majorité bourgeoise au Grand Conseil, le canton doit une nouvelle fois économiser sur le dos de ceux qui ont le moins. On oublie ce faisant que pour la plupart des personnes concernées, l’aide sociale représente un dernier filet de sécurité, lequel leur assure une existence décente.

Au lieu d’insinuer que les bénéficiaires de l’aide sociale manquent de volonté ou abusent du système, comme le fait systématiquement la droite bourgeoise, le PS exige une discussion de fond sur les véritables causes de la pauvreté ainsi que des efforts accrus pour la prévenir. Ces efforts englobent des salaires et des rentes décents et des primes d’assurance maladie abordables ou des subsides suffisamment élevés.

Le PS rejette clairement les réductions et durcissements présents. En particulier, la baisse du forfait d’entretien pour les jeunes adultes serait contre-productive. Leurs chances de départ dans la vie sociale, scolaire et professionnelle seraient mises en péril. Le PS demande plutôt que les bourses et l’aide sociale soient enfin harmonisées. « Se voir octroyer une bourse plutôt que de devoir entrer à l’aide sociale est une motivation importante pour effectuer une formation », déclare Ursula Marti, présidente du parti. Elle considère que les réductions des suppléments d’intégration aussi sont contre-productives. « Celui qui travaille à plein temps dans un programme d’occupation mérite une indemnité appropriée. »

Le PS du canton de Berne veut profiter de la révision de la loi pour créer un office de médiation pour l’aide sociale. Comme le montre le grand nombre de recours admis, les bénéficiaires de l’aide sociale ont grand besoin de conseils juridiques. Selon Andrea Lüthi, députée au Grand Conseil, « un office de médiation constitue une offre accessible à tous. Il contribue à ce que des solutions consensuelles soient trouvées sans se focaliser sur les litiges. »