En réponse à la personne dont la lettre ouverte a paru dans le Journal du Jura du vendredi 9 octobre, je voudrais apporter quelques précisions.

Que l’arrivée de nombreux réfugiés puisse susciter des craintes est tout à fait normal. La Suisse cependant a vécu d’autres arrivées en masse de populations en détresse et les catastrophes que d’aucuns annoncent ne se sont pas produites.

Maintenant, dire qu’un réfugié reçoit plus d’argent qu’un retraité est faux. Il est vrai que nos retraités sont mis à mal avec les réductions dans les prestations complémentaires et les montants d’impôts très conséquents qu’ils versent sur leurs rentes. Ils ont cependant à disposition un revenu net supérieur à celui d’un requérant d’asile.

Un retraité dispose, hors loyer et frais médicaux, selon le forfait des prestations complémentaires d’un montant mensuel de Fr. 1’600.00, une personne à l’aide sociale d’un montant de Fr. 977.00 et un requérant d’asile un montant de Fr. 536.00.

Ces dernières années, le Grand Conseil, par sa majorité de droite, a procédé à des coupes dans les prestations pour les personnes les plus démunies et ce mouvement n’est pas terminé. Il est donc fondamental de rester solidaire avec toutes les personnes au bénéfice de revenus minimums et non de retourner ses peurs et ses colères contre elles.

Chacun souffre des choix qui ont été faits par la majorité des députés dont on peut se demander s’ils ont encore un lien avec la population. Il serait donc juste de diriger griefs et colère contre ces élus et non contre les victimes d’une guerre interminable et qui, au péril de leur vie et de celle de leurs enfants, cherchent un peu de sécurité.

Martine Gallaz
Travailleuse sociale