2xnon Le 28 février prochain, les Bernois et les Bernoises se prononceront pour la première fois sur les coupes drastiques dans les subventions pour le paiement des primes d’assurance-maladie. Un comité fondé sur une large alliance s’est formé pour défendre le double Non à la révision de la loi. Bien que les primes d’assurance-maladie soient particulièrement élevées dans le canton de Berne, celui-ci se situe tout en bas de l’échelle suisse au niveau des subventions. En votant 2 x Non, la population peut forcer le gouvernement à faire marche arrière.

Après une première coupe massive décidée en 2012, le Grand Conseil a annoncé une deuxième coupe en 2013, prévoyant une économie de 35 millions de francs par année. Dans les faits, 52 millions de francs ont été économisés, avec pour conséquence la suppression partielle ou complète des subventions pour 50’000 personnes supplémentaires. Un comité fondé sur une large alliance s’est formé pour lancer un référendum contre la révision de la LiLAMAM et empêcher ces coupes dévastatrices. La population pourra donc se prononcer une première fois sur les coupes dans les subventions le 28 février prochain. Lors d’une conférence de presse organisée aujourd’hui à Berne, le Comité pour la défense des réductions de primes a présenté ses arguments. La loi prévoyait jusqu’ici qu’au moins le quart le plus pauvre de la population puisse bénéficier de réductions dans le paiement des primes d’assurance-maladie. « La décision du Grand Conseil de supprimer ce principe social a pour conséquence que le nombre ainsi que le montant des subsides est désormais soumis au bon vouloir des élus. Nous refusons cette politique de carte blanche », a commenté Ursula Marti, présidente du PS du canton de Berne. Pour Natalie Imboden, co-présidente des Verts Canton de Berne, le plus choquant, c’est que le canton de Berne est déjà en dernière position par-rapport aux autres cantons en termes de subventions pour le paiement des primes, alors que celles-ci pèsent particulièrement lourd sur le portemonnaie des ménages bernois : « différents chiffres ainsi qu’un sondage de la Confédération publié la semaine dernière montrent clairement que le canton de Berne a déjà affamé son système de subventions jusqu’à l’os. Il est urgent de corriger le tir ».

Les subventions pour le paiement des primes d’assurance-maladie font partie intégrante du système de santé suisse. Les coupes atteindront en premier lieu les personnes de classe moyenne inférieure et les familles, ce qui risque de pousser des personnes financièrement indépendantes à recourir à l’aide sociale. Bettina Dauwalder, secrétaire syndicale SSP responsable des professions de la santé, se base sur sa propre expérience pour ajouter: « de nombreux professionnels actifs dans le domaine scolaire, social ou de la santé sont quotidiennement confrontés à des personnes qui tombent malade suite au stress financier ». Lukas Schwyn, pasteur et président d’une association d’entraide pour les agriculteurs confirme : « aujourd’hui déjà, de nombreuses familles d’agriculteurs et une grande partie de la classe moyenne sont sous pression. Pour ces gens-là, quelques centaines de francs par mois risque de les faire basculer rapidement dans des situations de détresse. »

En votant 2 x Non le 28 février prochain, la population peut forcer le gouvernement à faire marche arrière. Au vu des nombreuses réactions positives pendant la récolte de signatures et du large soutien récolté pendant la campagne, le Comité pour la défense des réductions de primes est confiant quant à l’aboutissement de la votation.

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→ Site du comité pour la défense des réductions de primes www.reductions-des-primes.be