Communiqué de presse  – votations fédérales du 12 février 2017

Lors de son récent congrès de Tavannes, le PS Jura bernois a adopté des recommandations de vote dans l’optique des votations fédérales du 12 février prochain.

OUI à la naturalisation facilitée des étrangers de la 3ème génération

Le PS s’est de tout temps engagé en faveur de l’intégration des étrangers que nous côtoyons au quotidien, qui participent au bien-être de notre pays et qui, avec nous, par leur travail et leurs talents, apportent leur contribution à la Suisse d’aujourd’hui et de demain.

C’est à un petit pas dans cette direction que nous sommes conviés le 12 février. En effet, il ne s’agit « que » d’accorder une naturalisation facilitée à des étrangers dont les grands-parents sont venus s’établir chez nous voici bien longtemps et dont les racines se trouvent désormais en Suisse. Petit pas certes, mais hautement symbolique : en disant OUI, nous affirmerons que la Suisse n’appartient pas aux xénophobes haineux de l’UDC et nous dirons notre confiance en une Suisse ouverte et chaleureuse.

FORTA : liberté de vote

Les socialistes du Jura bernois sont partagés quant à cet objet, qui ne concerne guère le Jura bernois. On sait que la construction et l’élargissement de routes génèrent du trafic, et donc des nuisances. Il est inadmissible que l’on n’ait pas augmenté aussi la RPLP, car les camions sont largement responsables de la détérioration des autoroutes, alors même que le trafic marchandises longue distance devrait être transféré vers le rail. Et, plus largement, il serait temps que l’on réfléchisse enfin aux moyens à mettre en œuvre pour limiter, en particulier, le trafic pendulaire privé dans et vers les agglomérations. D’un autre côté, FORTA devrait permettre certains aménagements qui, comme les contournements de la Chaux-de-Fonds et du Locle, permettront d’améliorer la qualité de vie dans certaines cités. Nul ne conteste par ailleurs la nécessité d’assurer le financement de l’entretien du réseau routier.

RIE III : une véritable escroquerie !

Très complexe – et sans doute est-ce voulu -, cette loi était à l’origine liée à l’abolition des injustes régimes fiscaux particuliers à laquelle la Suisse s’est finalement résolue face aux pressions exercées par ses principaux partenaires. Mais la majorité bourgeoise des Chambres a profité de l’exercice pour concocter un projet aussi incompréhensible qu’injuste.

  • La loi prévoit, sous la désignation pudique de « boîte à outils », toute une série de magouilles fiscales qui permettront aux entreprises qui disposent des experts fiscaux les plus véreux de ne plus guère payer d’impôts. Ces instruments sont déjà critiqués sur le plan international et la Suisse ne manquera pas d’être bientôt à nouveau sur la sellette.
  • Votre salaire est imposé à 100% ? Les dividendes des actionnaires improductifs ne le sont qu’à 60% ! Une injustice grave que la loi ne corrige pas !
  • La loi renforcera la concurrence fiscale entre les cantons ; or, on sait bien que des cantons comme Berne ne parviendront jamais à s’aligner sur Zoug ou Schwyz
  • La loi aura des effets désastreux sur les communes ; dans notre région, Saint-Imier ou Péry perdront des recettes correspondant à plusieurs dixièmes de quotité ! Mais les communes jusqu’ici moins favorisées y perdront également par le jeu de la péréquation financière : si le pot commun est moins rempli, il y aura moins à redistribuer… Il faut donc s’attendre partout à une augmentation des taxes ou des impôts communaux.
  • La loi imposera donc des trains d’économies drastiques. Or, même les chefs d’entreprises ou les ministres des finances intelligents savent que l’avenir dépend de la formation des travailleurs, de la recherche, de la qualité des infrastructures, de la qualité de vie tout court… Tout cela a un prix !

C’est donc à l’unanimité que les délégués au Congrès vous recommandent de rejeter massivement cette loi profondément injuste.