Le comité directeur du Parti socialiste (PSJB) a abordé, lors de sa séance du 3 juillet dernier, les perspectives qu’ouvrent les derniers votes communalistes et la fin de la procédure déclenchée par les accords du 20 février 2012.

Si le Parti socialiste regrette vivement (sous réserve des recours déposés) la courte défaite du 18 juin dernier et la période d’incertitude qui s’ouvre pour les institutions sises à Moutier et pour leurs collaborateurs, il n’en estime pas moins qu’une page nouvelle s’ouvre désormais dans l’histoire du Jura bernois, page qu’il conviendra d’écrire et d’illustrer en sachant faire fi des concepts de territoires et de frontières hérités d’un autre temps et en combattant résolument, avec toutes les forces de progrès véritable, les réflexes de repli identitaire qui se manifestent parfois , ici comme ailleurs.

Dans un premier temps, il s’agira de trouver des solutions permettant d’assurer  et de développer encore un service public fort, efficient, seul garant de prestations irréprochables pour les habitants du Jura bernois. Il s’agira en outre de veiller à la pérennité des emplois et d’assurer aux collaboratrices et collaborateurs concernés des perspectives stables et attrayantes.

Il importera également de faire preuve d’originalité pour répondre aux besoins des communes de la couronne prévôtoise auxquelles Moutier vient malheureusement de tourner le dos. Il faudra y développer l’offre scolaire, y repenser l’assistance sociale, la politique de la jeunesse, le paysage culturel, entre autres choses.

Le Parti socialiste en est convaincu: le Jura bernois dispose d’un immense savoir-faire, d’un énorme potentiel. Il doit cependant apprendre à mieux jouer ses atouts, à se profiler, à renforcer son rayonnement. Pour ce faire, trois conditions doivent être impérativement remplies:

  • A la fin de 2017, les questions d’appartenance cantonale doivent être considérées comme réglées et ne plus faire partie des enjeux politiques de notre  région. A fortiori, toute revendication  de type communaliste relèverait de l’anachronisme le plus pur. Le Parti socialiste y voit une condition sine qua non de toute forme de collaboration.
  • Tout esprit de clocher doit être résolument banni. Les communes du Jura bernois doivent renforcer les collaborations les plus diverses et éviter toute concurrence stérile. Et le Jura bernois veillera à renforcer ses partenariats avec toutes les collectivités qui le reconnaissent pour ce qu’il est, et en particulier avec la Ville de Bienne.
  • L’Etat doit conserver les moyens de sa politique, ce qui implique une politique fiscale et financière cohérente et solidaire, bien différente de celle que vient de présenter le Conseil-Exécutif à majorité UDC et PLR, et que le Parti socialiste combattra avec la dernière énergie.

Cette nouvelle page de notre histoire, le Parti socialiste entend l’écrire avec toutes les bonnes volontés attachées à notre coin de pays, avec tous ceux qui sont désireux de se tourner résolument vers l’avenir en faisant abstraction des querelles stériles d’un autre temps, avec tous ceux qui s’identifient non pas à un drapeau, mais aux valeurs de justice et de solidarité qui seules permettent aux collectivités humaines de progresser. Quant à ceux qui se contentent d’agiter des peurs, d’exploiter des aigreurs ou de réchauffer le passé, tant pis pour eux.