L’année qui s’est achevée voici quelques jours  a suscité de nombreuses inquiétudes et interrogations parfois angoissantes. On veut parler bien sûr des actes de terrorisme aveugles qui ont endeuillé tant de pays, de la détresse des migrants innombrables contraints de quitter leur pays, de l’impasse dans laquelle semblent se trouver des pans entiers de l’Afrique, du Proche et du Moyen-Orient. De nouvelles tensions, avec la Russie, avec la Chine, sont venues s’ajouter aux conflits depuis longtemps enlisés. Partout en Europe, on assiste à la montée des forces populistes, nationalistes, voire parfois, comme en Pologne ou en Hongrie, à la remise en question des principes même de la démocratie. Enfin, si l’on peut dire, les défis climatiques et environnementaux sont plus brûlants que jamais.

Si  sa situation demeure enviable en comparaison internationale, la Suisse n’en connait pas moins un net ralentissement de son activité économique qui suscite des craintes pour l’emploi. En outre, chez nous aussi, les richesses tendent à se concentrer dans des mains toujours moins nombreuses, tandis qu’un habitant sur dix vit en situation de précarité et que des pans entiers de la société voient leur niveau de vie se détériorer.

Ce contexte place chacun, citoyenne et citoyen, acteur politique, social ou médiatique face à ses responsabilités. Le repli identitaire ne constitue pas une réponse aux excès du capitalisme mondialisé et aux injustices criantes qu’il engendre. Ce n’est pas en construisant des murs, en fermant les frontières et en stigmatisant les réfugiés ou les travailleurs étrangers que nous assurerons notre bien-être pour demain. Ce n’est pas en privant l’Etat de ses ressources que l’on surmontera les fossés qui se creusent dans notre pays.

Cela exige courage et ténacité. Il est plus facile, sans doute, mais combien plus dangereux, d’instrumentaliser les peurs, de répondre à l’obscurantisme par des mesures liberticides, de se réfugier dans un passé idéalisé plutôt que de proposer des perspectives d’avenir, de combattre les pauvres plutôt que la pauvreté. Nos sociétés doivent impérativement éviter le piège mortel du populisme. Elles n’ont d’avenir que si elles savent faire vivre les valeurs de liberté, de justice et de solidarité qui les fondent.

Le 28 février, une échéance déjà capitale

Cet attachement aux principes même de démocratie, d’équité sociale et de durabilité, les Suisses et les Bernois en particulier auront l’occasion de le manifester dès le 28 février prochain. En refusant la xème initiative de l’UDC qui placerait notre pays en porte-à-faux avec les Droits de l’Homme universels. En exigeant un financement un peu moins antisocial de l’assurance-maladie. Et surtout, en permettant au canton de Berne de conserver sa majorité de progrès.

C’est en effet à un choix clair que les électrices et électeurs bernois sont confrontés : entre intégration et exclusion, entre solidarité et démantèlement social, entre ouverture et repli, entre avenir et passéisme.

Avec Christoph Ammann et Roberto Bernasconi, ils ont la possibilité de dire que l’avenir de ce canton et de ses habitants, de tous ses habitants, leur tient à cœur. De réaffirmer leur volonté de construire, pour demain, un canton où chacun trouve sa place. Non pas une entité gérée selon les principes de l’économie ultralibérale, qui accordent aux individus un poids proportionnel à leur portefeuille d’actions. Mais bien un canton pour tous, avec tous, sans privilèges.

image

Site de la campagne