Suite à l’échec de la RIE III, un projet fiscal se prépare (PF17). Quel système mettre en place pour que chacun y trouve son compte ?

Les impôts pour les entreprises (appelés les impôts sur les personnes morales) baisseront mais nous devons protéger les communes qui doivent assurer des rentrées d’argent pour assurer leur budget. A cette problématique, des solutions respectueuses existent : nous pourrions par exemple mettre en place un système qui fixe des conditions différentes selon le choix de la provenance des travailleurs au sein des entreprises. Celles qui engageraient de préférence des personnes domiciliées en Suisse (étrangères ou suisses) devraient être favorisées fiscalement au détriment de celles qui emploieraient des frontaliers. Les entreprises resteraient libres d’engager qui elles veulent (ceci est important car elles ne trouvent pas toujours les travailleurs dont elles ont besoin sur notre territoire), mais cela permettrait à davantage de personnes résidant en Suisse de trouver un emploi et cela assurerait aux cantons et communes des rentrées fiscales bienvenues en ces temps d’économies. A nous de fixer les nouvelles conditions cadres pour atteindre cet objectif en introduisant par exemple des pénalités fiscales aux entreprises qui engagent des frontaliers. Avec le PF 17, celles-ci paieront de toute façon moins d’impôts qu’actuellement.

Construire un monde favorisant le commerce extérieur : Suissexit égal Suicide pour l’économie

Notre pays a des droits démocratiques extraordinaires et saluons ici la possibilité qu’a le peuple de pouvoir déposer des initiatives. Cela permet de débattre sur des sujets qui lui tiennent à cœur. Celui qui s’annonce, à savoir une limitation de la circulation des personnes en Europe met la Suisse dans une situation périlleuse au niveau économique et social. L’accord signé sur la libre circulation des personnes (ACLP) en 1999 qui permet la liberté de circuler sur notre territoire constitue un élément important de développement harmonieux de nos relations avec nos voisins. Les ressortissants d’une partie contractante sont autorisés à séjourner légalement sur le territoire d’une autre partie contractante en évitant une discrimination liée à la nationalité.

Aujourd’hui, le monde de l’économie ne trouve pas toujours le personnel dont il a besoin. De plus, les échanges avec l’Europe constituent une priorité. Quelles entreprises seront d’accord de revenir en arrière en perdant leur énergie avec les lourdeurs administratives du passé ? Ouvrons les yeux et ne laissons pas l’UDC nous empêcher d’avancer en mettant à mal nos possibilités de ressources. Refusons de signer cette initiative rétrograde de limitation qui veut abroger l’accord sur la libre circulation des personnes en mettant en jeu l’ensemble des bilatérales avec l’EU.

Elisabeth Beck, PS, Femmes engagées