Positions socialistes

 

NON à l’initiative de l’UDC contre les droits humains

La Suisse est la patrie de la Croix-Rouge, elle est la dépositaire des Conventions de Genève. Elle peut et doit, à ce titre, faire entendre la voix du droit international, du droit qui partout sur Terre protège l’humanité qui souffre. C’est sans doute l’une des missions les plus nobles de notre pays, l’une de celles qui font qu’il jouit partout dans le monde d’un large respect.

Qu’on ne s’y trompe pas : le but de l’UDC est bien de remettre en cause le caractère universel des libertés et des droits fondamentaux. Elle entend ainsi imposer en Suisse des dispositions législatives contraires au droit international, dispositions qui obligeraient la Suisse à dénoncer des conventions qu’elle a parfois elle-même initiée, des conventions auxquelles ne sauraient se soustraire les Etats qui se réclament de la démocratie. Car la démocratie implique non seulement des élections et des votations libres, mais aussi un pouvoir judiciaire veillant à la conformité des décisions populaires avec les libertés et les droits fondamentaux.

L’initiative ne remet pas seulement en question le rôle et l’aura de la Suisse dans le monde. La Suisse se retrouverait dans le camp des Poutine, des Erdogan, des Trump qui s’asseyent allègrement sur le droit au nom de la souveraineté nationale. Plus grave encore : c’est bien aux fondements même de la démocratie telle que l’avaient pensée les Lumières qu’elle s’en prend. A ce titre, elle doit être rejetée énergiquement.

NON à l’espionnage des assurés !

Personne ne conteste la nécessité d’une gestion rigoureuse des assurances sociales. Personne ne nie que les abus, lorsqu’ils existent, doivent être sanctionnés.

Mais la loi qui nous est soumise le 25 novembre prochain dépasse les bornes. Adoptée selon une procédure bien peu démocratique dont même certains représentants bourgeois avaient honte, elle est le reflet de l’immense influence du lobby des caisses-maladie au Parlement.

Les espions des assurances disposeraient en effet d’instruments et de privilèges dont ne jouit pas même la police dans sa lutte contre le terrorisme. Ils seraient autorisés à user de moyens intrusifs parfaitement excessifs. De plus, les quelques garde-fous (obligation de détruire les données recueillies lorsque aucun soupçon ne peut être confirmé) ne sont étayés d’aucun contrôle des pouvoirs politiques.

Quand on se rappelle que plus de 3 milliards de francs ont été soustraits au fisc bernois par simple évasion fiscale et que ces gens bénéficient de l’impunité, on ne peut s’empêcher de penser qu’il y a dans ce pays deux poids et deux mesures : suivant que vous serez riches et puissants ou pauvres et misérables…

OUI à l’initiative pour les cornes à vaches

Même si plusieurs délégués regrettent qu’une telle question doive être réglée par voie constitutionnelle, le PSJB propose d’accepter cette initiative.